Burn-out
La coquille vide
Je me sens comme une coquille vide dans l’obscurité..
Rien à l’horizon et surtout rien maintenant… le plus compliqué est d’être le néant dans l’instant présent ..rien ne se profile pour reconstruire cet intérieur perdu … pas de flamme pour ne fusse réchauffer ce coeur envolé… ou invisible. Je ne ressens plus rien à part ce truc minuscule qui me souffle de rester terrée. Surtout ne pas bouger .. sinon ma coquille se fendillerait jusqu’à l’éclatement. Comment est-ce arrivé ? A qui ou à quoi la faute ?
Je n’arrive même plus à ruminer.. à rechercher des bribes d’indices dans ce vide abyssal .
Quand la force s’invite ..
Les journées mouvementées s’arriment à mes basques au fil des semaines mais une force irrépressible m’a jetée une sacrée bouée à la gueule pour me tenir à flot . Pas de radeau .. pas de filet ... juste toi la force ... celle qui dépasse tout le reste ... aliénable mais tenace... Celle qui s’invite uniquement si les bons arguments la rencontrent..
Je l’ai cherchée pendant des mois, voire des années, dédaignant les sollicitations quand je la croisais ...
Alors je me suis intéressée à ce qu’elle aimait... J’ai farfouillé partout ...j’ai lu beaucoup sur le fonctionnement du corps et puis de l’esprit...J’ai fini par la séduire .... elle a fini par apprécier ma thésaurisation d’énergie, l’abandon de ma hargne, du jugement et de mes révoltes passées . ... Aujourd’hui, je la sens respectueuse de mon chemin parcouru ... pour ne plus vivre au détriment de de ce que je suis vraiment ..
À mi-chemin..
Il paraît que je dois sauver ma peau ..tout ce qui a été mis en place ne suffit pas apparemment. Le stress pullule, s’étend, se gargarise de mon optimisme, me laisse me complaire dans mes avancées, mais il veille .. il veille à ce que rien ne m’endort à part ma naïveté. Il me laisse croire que je suis une battante parce que je suis une bonne élève. Je fais tout ce qui m’est prescrit depuis que deux de mes neurones se sont rallumés, il y a quelques mois . Il se gausse mais ne s’émeut jamais . Depuis sa petite centrale, il allume à volonté mes insomnies, accélère mon Coeur quand il pense que je me la joue trop bien . Hors de question qu’il m’autorise à me la péter, il s’y connaît mieux que moi en dynamite🧨 .
« Prends du bon temps ma belle et je me rappelle à toi .. retrouve la passion de ton travail et je te crève après ta matinée de boulot . Mets du beau dans ta vie et je ferai tout pour que le lendemain tu paies … »
Il ne me lâche pas .. comme un blob ( oui j’ai vu des bêtes films dans ma vie comme celui-là)
Il pousse mon corps à ses limites pour que je ne puisse plus réfléchir ( même aux bêtes films).. et comme une grosse conne, je lutte .. et je lutte en vain. Contre quoi ? Contre qui ? Quand il est difficile voire impossible (même pour un chirurgien ), on tente de polir la surface car c’est le seul domaine où il veut bien me donner du leste . Paraître, sourire, encaisser la douleur chaque jour sauf quand il reprend la main à mort pour m’obliger à annuler des rdv plaisirs. Il contraint. Il n’a aucune valeur quand bien même il me permet de détester un monde délétère. Il me pousse dans des retranchements que je pensais impossibles, inimaginables . La seule munition qu’il me reste c’est mon téléphone pour éclater une guêpe agressive pendant que j’écris ( j’avais jamais fait ça avant ).. mon téléphone a notifié « annuler saisie ou non ». Tout moi en ce moment.
Que peut-il encore m’ imposer que je n’ai appris aujourd’hui? ..
J’arrête pas d’entendre cette phrase à l’issue de ma consultation tantôt : « A un moment , il faut sauver sa peau »…