les chroniques de thelma

les chroniques de thelma

IMARGINATION

 

IMARGINATION

 

 

 

Il est onze heures du matin, la gare vit au ralenti. La salle des pas perdus est presque vide. Seuls quelques égarés alimentent le pavé en attendant un train improbable. Les machines s’affairent à effacer les pas du matin pour rendre le sol immaculé. Le balai incessant des appareils semblent sortir les zombies de leur torpeur. Ils sortent de nulle part, un par un, pour reprendre le droit de la vie, pendant que les fourmis s’affairent à l’abri de la lumière après la cohue machinale.

C’est l’heure que choisit Claude pour faire son apparition.

Claude va sur ses trente ans. Il est né nulle part. On ne sait rien de lui et lui non plus d’ailleurs. Echoué depuis la naissance, trimballé de centres en familles d’accueil, il a connu toutes les institutions consacrées soit-disant à la jeunesse mais il n’a jamais été considéré comme un enfant issu de leur moule. Jamais, il n’a été comme ils voulaient qu’il soit et le lui ont toujours fait sentir. “Ne fais pas ça et ne sois surtout pas ! c’est tout ce qu’on te demande”. A 16 ans, il a décroché toutes leurs exigences et s’est enfui. Il a alors tout connu : la peur, l’angoisse, la solitude.. Il est devenu un paria des bas-fonds, où les rats sont le seul lien qui le rattache encore à la terre. La fourmilière le tétanise. Les rats le rassurent.

A la gare, il s’assoit toujours au même endroit, le regard vidé de toute l’incohérence de ce monde pendant que les techniciens de surface continuent leur inlassable rengaine sans lui prêter aucune attention. Seuls les flics le bousculent quelque peu lorsqu’il décide de se poser dans les escaliers. Il a beau leur dire qu’à cette heure-ci personne ne viendra. Il est sommé de déguerpir.

Loin de la provocation ambiante, il attend Annabelle immuablement.

Elle sera bientôt là avec son thermos de café. Il pourra enfin se réchauffer le bide.

Elle est le métronome de sa vie, la seule à avoir réussi à l’amadouer, même s’il reste vigilant. La vie dans la rue vous amène aux portes de la survie tel un animal solitaire et sans code. Annabelle a toujours de petites attentions pour ses amis, les seuls qui la regardent comme si elle était normale.

Parfois, s’accompagnent au thermos de délicats petits biscuits qu’elle a concoctés elle- même.

 

Annabelle prend le métro, les écouteurs enfoncés dans les tympans lâchent la ritournelle de sa chanson préférée.. “Top secret... bons baisers discrets”... ... “Baiser fatal..peine capitale”... Bons baisers d’ici..

Elle l’écoute en boucle. Alain Chamfort la propulse ailleurs à chaque écoute. Le monde disparait et s’endort sous une épaisse couche de neige...Les regards se glacent et se figent dans le vide pour toujours, sans la voir. Qu’est-ce qu’elle aimerait ça! Mais les vieux la

jaugent et les jeunes la fixent avec dégoût. Elle se concentre sur sa musique, paravent du dénigrement. C’est tout ce qui lui reste.

A 53 ans, elle aurait dû finir par s’y habituer... mais non... jamais.. c’est impossible.

Durant toute son enfance, ils l’ont appelé “ah la moche..” . Elle s’est toujours demandé pourquoi ses parents, la sachant affreuse dès la naissance, l’avait affublée de ce prénom qu’elle vécut comme une épreuve supplémentaire à sa laideur. Elle était née à moitié aveugle, bossue et cubique. Du plus loin qu’elle se souvienne, on la traitait de goinfre alors qu’elle mangeait à peine. Dans la fourmilière, si on est gros, c’est qu’on se laisse aller. Dans la fourmilière, si on est laid, on n’a pas d’amis, pas d’amant et pas de mari. On demeure la risée perpétuelle des autres et on finit par s’appeler soi-même “Ah la moche..”pour vivre avec.

Elle rejoint Claude.

Le hall de gare est enfin propre quand elle se pointe, comme si les fourmis n’avaient jamais osé traverser son territoire. Tant mieux. Elle lui sert un café, s’installe, pose ses sacs et sort son journal comme d’habitude. Le moment idéal pour parfaire l’éducation de Claude. Chaque jour, elle lui fait un compte-rendu détaillé de toutes les actualités pour attiser la haine qu’ils ont à l’encontre de ce monde, et s’emparent de l’indicible que les fourmis ne ressentent plus, trop obsédés par leur télévision, leur smartphone et autres connexions vers le monde virtuel juste après leur quote-part distillée huit heures par jour pour y avoir droit. Alors, ils rient tous les deux à la mort de ce monde et pensent à la prochaine victime qu’ils vont pouvoir délivrer du virtuel.

Bienvenue dans le monde réel les gars.. bienvenue dans notre monde que vous traitez avec dédain et encore quand vous en percevez une once d’effluve, sinon vous ne nous voyez même pas. Ils prennent de l’avance dans l’élaboration du plan car Régine et Vassili ne les rejoindront qu’en fin d’après-midi pour voir la danse des moutons s’agglutiner dans leurs wagons à bestiaux. La plupart du temps, Claude et Annabelle se taisent, réfléchissent à l’unisson en attendant leurs amis.

Pat, dit Pathos apparaît d’un seul coup comme un rebond aléatoire de balle magique surgi de nulle part. Un vrai électron fou perdu dans un monde qui lui est étranger. On ne sait jamais à quel moment il s’y frotte mais, régulièrement, au détour de couloirs, il jaillit à la façon d’un passe-muraille quand on s’y attend le moins.

Il retrouve Annabelle et Claude même s’il ne leur parle jamais. Il embrasse juste Annabelle sur la joue lorsqu’elle lui tend son café. Le liquide brulant ingurgité cul sec le fait virevolter et il s’échappe un peu plus loin pour revenir ensuite par à-coups.

Pat est un parano, un schizo... il souffre d’un tas de pathologies qui n’ont jamais eu le temps d’être diagnostiquées. On croit qu’il est devenu fou à force de faire semblant de l’être. Le monde était ennuyeux dès le départ alors il l’a transformé pour se le rendre vivable et ne rien faire comme les autres. Ses parents ont fini par le placer. Les psychiatres n’ont pourtant eu d’autre choix que de le relâcher à sa majorité. Il n’emmerderait plus personne désormais livré à lui-même.

Lui, il compte le nombre de fois où on l’insulte, ou le frappe.. sur ses huit heures passées dans la gare. C’est son passe-temps favori: il crache sur les passants du haut de l’escalator et comptabilise leurs réactions.

Sinon, que ferait-il? Il n’en sait rien. Il n’y a rien à faire. Marcher comme eux en cadence?
Il ne sait pas bêler, lui, il crache. Un lama parmi le troupeau.

Du coup, il rit tout seul, se faufile dans la nuée en faisant le gros dos et ça le fait marrer de voir tous ces moutons apeurés s’écarter. Il ne parle qu’avec lui-même car il n’a confiance qu’en lui dans un monde où on lobotomise les esprits d’un simple regard.

Dans l’après-midi, juste avant que les fourmis ne reviennent sur leurs pas du matin, Régine et Vassili arrivent bras dessus, bras dessous. Vaille que vaille, Vassili soutient sa dulcinée qui vacille à chaque enjambée.

Claude et Annabelle observent le rituel de cette brindille soutenue par un tuteur planté dans sa narine gauche, arrimée à ce gros Vassili à moitié bourré déjà. Des effluves de bière s’éparpillent autour d’eux alors qu’ils sont encore à plusieurs mètres d’eux.

Des désoeuvrés de la vie qui se tiennent debout difficilement. Besoin d’être deux pour avancer si lentement, pour ne pas s’engluer dans le piège de l’immobilisme où ils se laisseraient mourir irrémédiablement. Ils vivent ensemble dans un squat miteux sans savoir s’ils seront endormis le jour où les pouvoirs publics abattront ce bâtiment désaffecté.

Couple atypique qui ne mène nulle part, ils résistent ensemble mais jusqu’à quand?

Régine est au régime, elle ne mange pas et Vassili, lui, ne fait que boire. Pourtant, personne dans cette équipe ne contraint l’autre à préserver sa santé, sa vie. C’est la clef de la réussite qui mise tout sur l’accord tacite de leurs foulées au ras du macadam.

Annabelle trouve Régine encore plus affaiblie qu’hier, et se demande si elle pourra participer à leur prochaine expédition punitive.

Régine est anorexique. Originaire d’un quartier campé juste derrière la porte d’Anderlecht, à quelques pâtés de maisons de l’école des Arts et Métiers. Son regard de petite fille n’a retenu de son quartier que des ruelles sombres, une maison délabrée non entretenue par des parents fades et peu enclins à quitter leur canapé. Des gens oubliés intellectuellement parlant, sans éducation et sans ressources. Zola des temps modernes, le Moyen-Age transposé à deux pas de chez vous! Seul son père lève son cul pour la battre ou abuser d’elle quand le programme de la télévision devient répétitif. Jusqu’au jour où elle arrête de manger. C’était sa vie, jusqu’à l’autre enfer imposé par l’univers hospitalier. Ses contraintes, l’absence de liberté concernant ses propres choix, les humiliations, devenir une oie qu’on gave pour les satisfaire... mais elle dans tout ça? Pourtant le régime aura sa peau...c’est écrit en elle désormais.

Elle est tout en os sous son large manteau pour marquer le contraste entre ce qui est visible, comme son visage creusé en maints endroits, un tuyau dans son nez, les yeux enfoncés dans des orbites proéminents et le reste de son corps camouflé sous l’amplitude de l’étoffe. Personne ne pourrait dire avec certitude si elle a pu être belle un jour. Elle bouscule les gens sans les voir même si elle titube. Elle sait qu’elle ne fait plus partie de leur monde et pourtant, elle n’a que 23 ans.

Claude, complètement affalé, sert la main que Vassili lui tend. Homme à l’allure débonnaire et au ventre énorme, Vassili se comporte comme un petit vieux aux portes de sa date limite.

Il est né à la révolution des moeurs, à la naissance d’un féminisme militant, d’une libération sexuelle sans précédent, où l’avènement de la pilule a fait de ses parents des fervents défenseurs de la permissivité. Vassili a donc grandi dans un milieu aimant et bobo où les parents couchent un peu à droite et à gauche sans se poser de questions ni se prendre la tête.

Vassili grandit ainsi dans un monde où tout est permis, le fric coule à flot et personne ne se soucie de lui. Le message est clair dès le départ : fais ce qu’il te plait mais ne nous emmerde surtout pas.

À onze ans, il s’essaye à la cigarette, au joint à treize ans; puis se fait sa première ligne de coke à seize ans et bois quotidiennement plus que ne contient une barrique. Ce sera toute sa vie. Pendant longtemps, Vassili se sent comme un pauvre type, un Tanguy qui vit aux crochets de ses parents sans aucun rêve en soi. On ne lui a jamais consacré assez de temps pour l’aider à se construire un projet pour lui.

Vassili vacille, chaque jour , chaque soir, jusqu’à sa rencontre avec Régine. Ils décident très rapidement de vivre ensemble, loin des carcans imposés. Tout va très vite dans leur univers. Pas de temps à perdre. Il faut s’aimer avant de succomber. Pourtant, il boit toujours autant et traîne à longueur de journée dans ses cafés habituels à la recherche de l’oubli. L’alcool

enterre toutes ses désillusions mais Régine lui donne encore l’illusion d’une vague survivance.

Il est quinze heures trente.

Les comparses s’installent comme d’habitude dans leurs gradins improvisés pour assister à l’engouffrement des robots dans l’arène parce que c’est l’heure. Indéfiniment, la litanie débute toujours vers quinze heures quarante-cinq. Ça leur laisse environ quinze minutes pour prendre leur aise comme s’ils assistaient à une séance de cinéma, les pop-corn en moins. Le film s’appellerait “la sortie des bureaux” et ils le revoient en boucle sans arrêt, chaque jour, sans jamais avoir l’air de s’en lasser.

C’est le moment effervescent. Les fourmis se pressent en file indienne. Elles s’infiltrent en quinconce, comme dans un ballet de danse contemporaine qui n’a ni queue ni tête, étriquées sans ne jamais toucher personne. Un rituel hallucinant et la voix de la gare les dirigent inlassablement vers les quais. Des produits dociles créés par la fourmilière marchent à la cadence qu’elle a choisi pour eux, et ils ne pensent à rien une fois rentrés dans leur tanière comme elle l’a décidé.

A force de bourrages de crâne, on récite et on ne réfléchit plus. On devient automatique. Cela commence au berceau et se termine à l’école. Formater les enfants est le seul réel enjeu universel des hautes instances de toutes les fourmilières de la terre. Les professeurs sont les catalyseurs de cette instrumentalisation. On casse ceux qui refusent de mettre les mains sur les épaules de celui qui les précède pour créer le rang parfait. Subtilement, on leur apprend à condamner la différence, à trembler, à avoir peur de ne pas coller à la masse moulée qu’on leur a réservé dès la naissance. Une vision linéaire du monde inculquée sous couvert de justifications pour supporter l’intolérable grâce à des axiomes, devenus des syllogismes qu’aucun d’entre eux ne perçoit malheureusement plus.

Claude, Annabelle, Régine, Vassili et Pat sont des aberrations, des laissés pour le compte de personne, une quotité négligeable dans la masse. Des erreurs de formatage irrémédiablement non conformes. Pourtant, ils ne semblent pas malheureux. Ils rient, exultent, se moquent de cette mascarade imposée matin et soir. Soyons clair, ils se foutent de leur gueule!

Quand le flux se décontenance, et que Pat recommence à cracher sur les retardataires, ils se liguent pour mettre au point leur futur méfait comme des gosses qui s’apprêteraient à renverser de l’eau bouillante sur une fourmilière du haut de leur égo hors norme. Parce qu’ils se sont proclamé les dieux de la gare ! L’attitude répétitive de ces gens sans saveur, qui puent la transe et la ventilation artificielle ont fini par les convaincre d’agir. Entre ceux

qui les regardent dédaigneusement et ceux qui leur nient toute existence, ces produits bannis de la société ont décidé de se rebeller pour de vrai.

Ils n’ont plus que ça. Comme ces virus qui s’accrochent à leur hôte, nos lascars doivent trouver leur place et s’arrimer aux globules de ceux qui les stigmatisent pour leur faire payer le prix fort.

Ils cogitent, s’invectivent, se chamaillent jusqu’à ce que le plan prenne forme et se concrétise derrière leurs yeux de façon unanime. Ils ont enfin choisi leur victime. Elle sera le reflet type de ce que la fourmilière encense.. Elle sera jeune et jolie.. mais devra être un homme, représentant favori de ce qui se trame là-haut. Les compétences des femmes sont loin d’être utilisées dans cette société, considérées encore comme un vecteur de sensibilité qu’il convient encore d’épargner. Une fourmilière dirigée par des mâles, ça dénote évidemment...et pourtant.

 

Il est vingt heures, l’heure où les jeunes déambulent dans la gare, souvent imbibés et en retard sur le timing, pour avoir festoyé avec des amis ou rendre visite à une petite copine avant de se terrer derrière les écrans comme tous les autres.

Le soleil se pare de son pyjama coloré pendant que quelques nuages le bercent. Personne ne fait attention à rien d’autre qu’à sa montre, qu’à l’écran reprenant les horaires de SON train... ou la propreté de ses chaussures. Les autres sont plongés dans des livres pour fuir un peu plus encore la réalité de ce qui les entoure.

C’est le moment idéal pour repérer leur proie et la délivrer du monde virtuel.

Un jeune homme magnifique, les traits fins, les cheveux en bataille, marche tranquillement. Son sac de sport posé nonchalamment sur son épaule, un livre dépasse de la poche arrière de son jean. Il semble savoir où il va. Il sort de la gare pour fumer sa cigarette et s’assoit sur une marche qui borde le parvis.

A cette heure, personne ne s’arrête. Il n’y a pas âme qui vive, à part deux ou trois taxis dont les conducteurs paraissent endormis.

Il se saisit de son livre et se plonge dedans loin de toute la laideur des murs qui peuple son environnement depuis qu’il est né.

Le seul instant qui lui appartient dans sa vie de contraintes.

Une douleur fulgurante le fait buter sur le même mot durant quelques secondes, avant que ce mot se noie au contact d’un liquide rouge qui s’étire et se mélange rapidement aux phrases entières, à toute la trame.

Il s’écroule... le livre s’affale dans le caniveau et lui.. se meurt.

Son sac de sport disparait dans la seconde qui suit.. ainsi que toute trace de son identité.... Vassili et Pat traînent alors son corps sur quelques mètres pour le mettre à l’abri des regards. Ils remplacent ses vêtements par les leurs, salissent sa peau autant qu’ils peuvent.. et le laisse pour mort, affaissé contre un mur tagué.

Ils s’en vont un peu plus loin et attendent.

Les nettoyeurs arrivent deux heures plus tard.

Quelques badauds prennent des photos du cadavre pendant que les flics et l’ambulance s’emploient à faire le ménage dans les plus brefs délais.

Les autres, la plupart, sont complètement blasés et ne se soucient même plus des sirènes bleues qui ricochent sur les pavés et continuent leur chemin.

Aucune personne n’est interrogée.
Aucune enquête ne sera menée.
Qu’est-ce qu’un sans-abri qui perd la vie contre un mur?

Claude aimerait qu’une seule fois au moins, on procède à une autopsie, qu’on s’acharne à savoir quelle était sa famille.., qu’on les arrête grâce à une enquête minutieuse.. mais dans la fourmilière, il n’y a aucun temps pour ça.

Seul un article de trois lignes se trouvera, peut-être, en fin de page d’un des quotidiens du lendemain pour signaler qu’un nouveau clochard a été retrouvé mort.. bagarre entre pochtrons qui tourne mal... ou le froid, l’alcool... mais jamais, il n’a lu qu’un homme avait perdu la vie pour une angine non soignée.

Le plan a fonctionné à la perfection.
Personne ne fut inquiété pour ce meurtre là non plus. Qu’est-ce qu’une fourmi parmi tant d’autres?

Le train-train reprend ainsi son cours.

Les cinq amis se revoient chaque jour, jusqu’à ce qu’ils se désignent une nouvelle victime à sauver du monde.

Il est trois heures du matin comme hier.
Julien se réveille en sursaut.
Il dégouline encore.
Les sueurs froides ont détrempé ses cheveux, ses draps et son oreiller.
Il se lève, se sert un verre d’eau, se retrouve complètement ailleurs, devant un frigo ouvert. Il n’en peut plus de ses cauchemars à répétition.

En à peine deux mois, le quotidien est devenu un véritable calvaire depuis qu’il a perdu son emploi. La maison à payer, un enfant à naître et un seul salaire pour vivre et maintenant survivre, ou même, peut-être pas. Il faut vivre au jour le jour.

Oui, il touche une allocation mais pas assez pour conserver leur maison et leur voiture. Pourtant, aussi loin qu’il se souvienne, il a toujours travaillé, s’est plié à toutes les obligations, s’est formé pour un métier, fut la fierté de ses parents, cru pouvoir assurer la pérennité de sa famille, comme un homme, un vrai .. et le voilà, à présent, aux portes du néant avec ce rêve, récurrent qui le hante.. et aucune solution pour s’en sortir.

Pourtant, il n’a pas arrêté de chercher du travail dès l’instant où il reçut son préavis. Sans résultat. Il n’a aucune idée de quoi sera fait demain. Et quel avenir lui est-il réservé dès maintenant?

En attendant.. dans son cauchemar..
Il s’appelle Claude.. il est sans domicile fixe...et se venge de ce monde sans âme. Aujourd'hui, Il entre dans le monde de l'imargination.

 


 



20/10/2024
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